CYCLE DE DECOUVERTE DE L’ART NUMERIQUE
Depuis l’idée du Musée Imaginaire évoquée en 1947 par André Malraux et l’exposition Les Immatériaux conçue et réalisée par Jean-François Lyotard au Centre Pompidou en 1984, beaucoup de temps s’est écoulé et l’art numérique est encore aujourd’hui loin d’être apprécié à sa juste valeur. Si Les Immatériaux représentaient pour Jean-François Lyotard non pas simplement ce qui est immatériel, mais de façon ouverte, un matériau qui disparaît comme entité indépendante, un matériau où le modèle du langage supplante celui de la matière et dont le principe n’est plus une substance stable mais un ensemble d’interactions, l’oeuvre d’art numérique peut être aujourd’hui accessible au-delà de toutes limites géographiques, persistante au-delà de toute temporalité, et songer à devenir immortelle. L’art numérique ne fit son entrée officielle dans le monde de l’art qu’à la fin des années 1970, lorsque des commissaires d’exposition et des galeristes commencent à présenter cette nouvelle forme dans leurs espaces et à consacrer celle-ci lors d’expositions. Le médium numérique pose certes encore un certain nombre de questions au monde de l’art traditionnel, que ce soit en matière de valorisation, de production, de présentation, de collection ou de conservation. En effet, alors que les musées sont parfaitement bien équipés pour accueillir des objets d’art numérique (photographies ou sculptures), ils le sont beaucoup moins lorsqu’il s’agit d’oeuvres numériques interactives. Ce problème se pose également pour la vidéo et la performance. En outre, les projets numériques requièrent souvent la participation du public et ne relèvent pas leur contenu au premier coup d’oeil. Le problème tend à être plus complexe avec le Net art, avec des oeuvres conçues pour internet, et accessibles partout et à tout Comment collectionner, soutenir, produire, exposer, acheter et diffuser l’art numérique ? Construit sur sept rendez-vous, ce cycle vise à comprendre et examiner les enjeux économiques et esthétiques de l’art numérique. Il a pour finalité de sensibiliser et apporter un nouvel éclairage critique sur l’économie et le marché de l’art numérique. Avec le concours d’artistes, d’experts et d’invités de prestige, ce cycle propose une exploration et une analyse : d’une série d’expériences artistiques, des lieux de diffusion et de production, des collections existantes, des institutions internationales, des nouvelles approches scénographiques et muséographiques ainsi que l’analyse de nouveaux supports et des nouvelles écritures. Réf. : Christiane Paul, L'art Numérique, Editions Thames and Hudson, Paris 2002. P.23

Dates des interventions
Mardi 6 avril, 9h30-11h30 Le numérique comme outil de création et comme médium

Mardi 13 avril, 9h30-11h30 Les thèmes de l’art numérique

Mardi 4 mai, 9h30-11h30 Focus sur les nouvelles tendances

Mardi 11 mai, 9h30-11h30 Du net à l’art virtuel. La dématérialisation de la culture, de l’art et de l’identité de l’artiste ?

Mardi 18 mai, 9h30-11h30 Art, société, culture. Etre galeriste et collectionneur à l’ère de la mondialisation et du web 2.0. La marchandisation de l’art numérique : enjeux et objectifs.

Mardi 25 mai, 9h30-11h30 Panorama des arts numériques en France, cartographie d’un paradigme contemporain. L’art numérique et le système économique et industriel. Exploration des expériences

Mardi 1er juin, 9h30-11h30 Exposer l’art numérique : supports et interfaces pour une scénographie et une nouvelle façon d’appréhender l’art.

 Cycle proposé par Margherita Balzerani et Drouot Formation, en partenariat avec l’association Human Atopic Space